Wednesday, June 23, 2010

Amour à distance

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Ma gorge brûle délicieusement après chaque gorge de bière Bundaberg Ginger que j’avale. L’agréable liquide pétillant non alcoolisé réchauffe mon cœur pendant que je me rappelle les trois dernières semaines passes à Manly. Dieu que c’est bon! Pas de saletés artificielles, seulement du sucre de cane et beaucoup, beaucoup de gingembre... J’ai visité l’endroit où ils la fabriquent et je me sens privilégiée quand j’en bois, très « Aussie » si on peut dire...

Je crois que je me suis sentie très « Aussie » dernièrement... De revenir à son point de départ vous permet de réaliser à quel point vous aimez un pays et ses gens, qu’ils soient de vrais « blokes » et « sheilas » ou des « expats » qui ont choisi l’Australie pour s’établir. Samedi dernier, nous sommes allés pique-niquer au bord de l’océan avec notre amie Marjan (nous avons vécu avec elle à Agnes Water) et nous avons rencontré par hasard cinq autres amis. Nous nous sommes vraiment sentis comme l’une de ces journées de printemps sur la rue Wellington quand nous rencontrons tous nos meilleurs amis, sans l’avoir planifié... Je serai toujours émerveillée du pouvoir des humains de se faire de bons amis si rapidement et de transformer un nouvel endroit pour se sentir chez soi.

Je crois que c’est l’élément qui crée la dépendance des voyages: le sentiment d’être perdu et retrouvé à la fois.

Il est toujours difficile de laisser les êtres aimés derrière soi, mais l’excitation du voyage qui s’en vient et la certitude que ce sera merveilleux de revenir vers ces derniers soulage toujours la blessure. Nous sommes tombés en amour avec de merveilleux amis sur ce 2,8 % de l’immense continent que nous avons visité, et chaque adieu était plus étrange que de que j’ai vécu jusqu’à présent. J’ai toujours dit : « Nous nous reverrons sur la route » ou « Je viendrai vous voir ». Cette fois, je ne disais rien parce que je ne voulais pas dire une chose à laquelle je ne croyais pas. Donc, nous avons quitté des tas de personnes merveilleuses sachant que nous ne les reverrions peut-être jamais, à tout le moins, nous ne voyions pas de possibilité immédiate de le faire. C’est déchirant. Lundi soir, nous avons rendu visite à Julie (l’amie de Magog que j’ai vraiment connue Down Under) et son cher amoureux Martin. Nous avons pris un très bon souper, comme d’habitude, beaucoup ri, comme d’habitude et nous avons laissé nos cœurs surfer sur les vagues lisses de l’amitié. Puis, nous leur avons dit au revoir, après tout ce temps passé ensemble, ces trois dernières semaines, et c’était un vrai au revoir, même si nous n’avons pas pleuré. Étrange, n’est-ce pas? C’est à se demander comment peuvent faire les gens qui doivent laisser leur famille derrière eux...

Ne vous y trompez pas, j’éprouve présentement les sentiments les plus joyeux! Nous partons demain vers de nouvelles aventures dans un pays sauvage de montagnes gigantesques... Je suis tellement impatiente! C’est aussi un pays progressif socialiste, et j’ai l’intention de m’informer un peu plus à ce sujet. La Nouvelle-Zélande a donné le droit de vote aux femmes en 1893...wow! Le Québec a attendu jusqu’en 1940, c’est scandaleux! Les Maoris ont toujours eu droit de parole dans les affaires gouvernementales, ce qui place la Nouvelle-Zélande en tête de file dans la gestion des droits des Indigènes... Avant que je devienne trop « politisée », je devrais attendre de contre vérifier quelques faits! D’ici là Bonne St-Jean et restez au chaud pendant qu’on se les gèle!

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