Monday, April 26, 2010

Une bonne étoile

Read the original in English

C’est notre 20ème blogue!! Merci énormément d’être nos loyaux lecteurs, ça remplit notre routine quotidienne de vos sourires.

La vie est une vague si puissante. Quand vous pensez que vous aller vous échouer sur le rivage, le courant vous ramène dans la vague déferlante. Ne croyez pas que nous étions sur le point de nous échouer; j’aime seulement le langage pictural de l’océan. Au moment précis où, épuisés, nous déambulions dans Melbourne sans endroit où aller, Katie, la sœur de Cécilia nous a invités à rester chez elle et durant notre séjour chez Katie, une charmante famille nous a invités chez eux pour quelques jours. N’est-ce pas merveilleux? Et il y a encore des gens qui essaient de me décourager de croire en la véritable bienveillance des êtres humains et au pouvoir du synchronisme…

Cabeza
Pendant que nous essayions de trouver du travail sur le sofa de Katie, surplombant le zoo de Melbourne du 7ème étage, Elijah et Raphael apprenaient à manger une banana entière sans aide et à mettre les mains sur leur tête quand papa disait “cabeza” (il vient du Timor-Oriental, qui soit dit en passant, possède une histoire très intéressante… allez voir sur Wiki). De voir des jumeaux de 10 mois apprendre à devenir des êtres humains est aussi fascinant que n’importe quel musée!

Ancien dépotoir
Il y a 25 ans, des hippies visionnaires ont décidé de transformer un dépotoir local où aucun arbre ne poussait en un complexe urbain de permaculture. Ça peut sembler familier à plusieurs d’entre vous, comme une utopie à laquelle nous aurions tous rêvé. Mais ils ont réussi et c’est maintenant un endroit immense qui traite de problèmes de justice sociale aussi bien que d’environnement. Plusieurs choses étonnantes se produisent là chaque jour; c’est au-delà de mes rêves les plus fous. Nous avons découvert ce village écologiquement viable et inspirant le jour de leur Festival de la récolte, où nous avons écouté des chorales de musique du Monde dans les jardins gigantesques, éclairés par des lanternes féériques. Nous nous sommes joints à 148 autres partisans d’un futur plus heureux pour un célèbre festin, préparé par des immigrantes faisant partie d’un projet d’intégration, avec des légumes biologiques produits à la ferme. Wow! Et pour couronner le tout, nous avons d’abord rencontré Charlie, qui nous a montré sa maison dans les arbres, faite de roues de bicyclettes recyclées, puis ce furent Lizzie, Colleen et Rob. Nous avons sympathisé immédiatement : des gens brillants, curieux et intelligents formant une charmante famille. Nous nous sentions si bien avec eux, que nous habitons maintenant chez eux (jusqu’à ce que nous trouvions du travail et un logement, bien sûr)!

Un petit peu d’espoir
Le Tibet n’a peut-être rien à voir avec l’Australie, mais je voulais vraiment partager quelque chose avec vous. Comme j’essaie toujours d’apprendre et de faire plus pour la justice sociale, j’ai accouru au centre ville de Melbourne quand j’ai entendu parler d’une conférence sur les effets des changements climatiques sur les peuples nomades du Tibet. Je m’attendais à verser des larmes comme d’habitude, mais les discours ont conclu sur une note tellement positive que je voulais que le Monde soit au courant pour rester motivé à appuyer ce peuple brutalisé. Il y a un mouvement au Tibet, amorcé à cause de la tempête de protestations entourant les Jeux olympiques, dans lequel les Tibétains sont Tibétains une fois par semaine. Ils n’utilisent pas de mots chinois et ne mangent pas dans des restaurants chinois. Ils peuvent ainsi manifester leur volonté sans risquer d’être tués ou emprisonnés. Ce simple geste a ramené la langue tibétaine dans leur vie et maintenant, les gens peuvent avoir leur page Facebook dans leur langue, Il y a même des vidéos de hip-hop tibétain sur You Tube. Voilà un autre exemple qu’il ne faut pas sous-estimer les effets des petits gestes!

See HIS View
See His and Hers Picture

Monday, April 19, 2010

Pas besoin de payer pour une leçon de calme Qi-Gong…

Read the English translation

On dirait que c’est triste de prendre une semaine de répit de notre blog. C’est comme si vous nous manquiez. Comme si on ressentait un manque de vos yeux sur nos mots. Je suis contente d’être de retour!

Le grand maître Qi-Gong Xhan-Fan Soa Ka Liay* m’a doucement annoncé que j’avais le droit de ne pas toujours être mégasupertoujours positive dans l’tapis. Hier j’ai donc accepté le fait qu’être pris sans logis, sans emploi au cœur de Babylone au début de l’hiver australien pouvait être drainant, même si c’est une situation que l’on choisit en optant pour le nomadisme. Une fois cette réalisation bien ancrée dans le calme de mon être, tout est redevenu multicolore d’un seul coup, et j’ai vu une fois de plus toutes les magies qui se passent dans ma vie. Une fois le problème observé et accepté, il revêt un manteau d’apprentissage positif.

Pas besoin de payer pour réaliser un grand rêve (en plus!)

Qui a lu Mémoires d’une Geisha? J’ai l’impression qu’une personne sur deux a lu cet excellent « bestseller », car le soir où j’ai marché à petits pas vêtue d’un joli kimono violet, tous semblaient commenter mon apparat d’après ce qu’ils avaient appris dans cette histoire. Comme quoi on ne sait jamais quand ce qu’on lit dans les fictions nous servira à soutenir une conversation huppée! Le soir du 10 avril, je jubilais. J’étais tellement émue de voir Mariko nouer l’obi rouge de mon kimono, j’ai presque gâché mon beau maquillage! Elle était complètement absorbée par la tâche et me barouettait de gauche à droite pour tirer sur le tissu qui n’en finit plus. Un petit coup sec sur le collet pour dévoiler la nuque et elle criait comme une gamine : « sexy! »! Un mouvement élégant pour m’enseigner à dévoiler le dessous de mon poignet et elle s’exclamait : « sexy! »! Ses yeux brillaient de fierté lorsque j’ai réussi à m’agenouiller sans faire ouvrir outrageusement la fente du kimono. Finalement, après une ribambelle de « sexy! » plein d’émotions, elle m’a expliqué que la mèche de cheveux libre sur le côté gauche de mon visage signifiait mon état sauvage et excitant et mes cheveux bien lissés du côté droit, ma discipline et ma soumission, qualités attrayantes dans la culture japonaise. Ma première heure au party costumé s’est passée dans l’attitude la plus nippone, mais je me suis bien vite rendu compte que j’avais besoin de bouger un peu plus, que j’avais besoin de plus de rondeur. Alors, j’ai essayé quelque chose de jamais vu, qui a fait exploser de rire les amies japonaises ainsi que la sélection multiculturelle qui peuplait le salon; j’ai dansé sexy-afro-hip-hop style dans un kimono extra restrictif. C’était un conflit culturel intense. Sérieusement, c’était quelque chose de fusionner des cultures si lointaines qui en plus ne sont même pas miennes!

Parlant d’échanges culturels, je voulais aussi mentionner que je n’ai pas eu besoin de payer pour être témoin d’une « première fois » enlevante… Lorsque je préparais à diner pour l’équipe de tournage d’un documentaire sur la permaculture urbaine (sous l’œil vigilant de la caméra), j’ai tendu une carotte et une râpe à ma chère Mariko, afin de pourvoir la salade d’orange vif. Elle n’avait jamais râpé de carotte de sa vie, et elle trippait ben raide! Comme quoi quelque chose de banal pour nous ne l’est pas nécessairement chez les Nippons!!!

*Jean-François Carrier

See HIS view
See His and Hers Photos
See His and Hers Videos


Monday, April 5, 2010

De Shodo à ikebana, de Bono et bien sûr Cécilia

Read the original in English

La vie est vraiment magique. Imaginez que vous trouvez de la poudre d’étoile au lieu du sel dans votre salière un bel après-midi ensoleillé : votre soupe deviendrait un champ recouvert de millions de fleurs et vous, en volant, seriez le vent qui les fait danser. Après plusieurs tourbillons élégants, vous descendriez probablement doucement en flottant pour atterrir sous un parasol de dentelle dans le jardin de Cécilia, vos pieds glissant délicatement dans les pantoufles fleuries japonaises.

La poudre d’étoile a commence à chatouiller nos yeux et nos cœurs quand Marc a trouvé ce petit paragraphe à propos de Cécilia dans le livre de WWOOFing. Une simple page grise remplie de petits caractères a soudainement semblé s’illuminer. La permaculture urbaine et la culture japonaise vivant en harmonie au centre de Melbourne, sous un toit de vieilles briques pittoresques ornées de spirales de fer forgé! Nous avons bondi dans Shocker, voulant prendre part à un environnement qui pouvait rassembler la ville et les jardins verts.

Sur la route vers notre nouvelle vie, nous avons déambulé dans le plus vieux et le plus grandiose labyrinthe de haies d’Australie, sur la péninsule de Mornington, à des lieues au Sud de Melbourne. Ses jardins environnants fantastiques étaient seulement un prélude à l’existence veloutée qui nous attendait, sans parler du parallèle à faire entre le labyrinthe de haies et les avenues et allées de la Métropole.

Pour tisser un peu plus de diamants dans notre tissue de voyage, Cécilia la professeure de permaculture, traductrice japonaise, étonnante couturière et grande chef cuisinière m’a offert un massage lors de notre première soirée dans sa somptueuse chaumière. Wow!!!! Au moins une HEURE de pur délice sous les lumières roses tamisées. Depuis lors, nous avons travaillé en grande osmose et réussi de merveilleux chef d’œuvres, comme un luxueux souper pour le grand maître de la science cognitive, Edward de Bono (voir le grimoire Wiki pour plus de littérature à propos de ce grand et charmant millionnaire).

Cécilia m’a fait connaître l’art de l’ikebana, et elle croit que j’ai un grand talent. Étant elle-même une très talentueuse artiste qui crée des mondes durables aussi bien sur toiles que sur balcons, je me sens extrêmement reconnaissante de sa confiance et de ses encouragements. J’ai créé plusieurs arrangements floraux dans lesquels j’ai marié fruits et feuilles, fleurs et branches pour rassembler le ciel, la Terre et l’homme tel que préconisé par les 500 ans de tradition de la Terre du Soleil levant.

Il semble que le lointain Nihon m’attendait dans l’alcôve de cette maisonnette. De souriantes et courtoises jeunes Japonaises sont devenues mes amies après avoir partagé avec moi de nombreux rires à propos de leurs dictionnaires numériques Japonais-Anglais. Comme j’ai toujours été attirée par la danse complexe et passionnée du pinceau sur le papier de mûrier, un soir, je me suis décidée à essayer le shodo, ou la calligraphie japonaise. La « façon d’écrire » arête et repart, comme de courtes ou longes respirations qui vont de pair avec nos émotions changeantes. Pour une raison que j’ignore, ma première tentative s’est avérée un étonnant succès, si vous oubliez que j’ai écrit de gauche à droite au lieu de droite à gauche, ce qui a fait rigoler mon maître Tamami. Je vais m’assurer que ma danse du pinceau aura des suites comme je vais m’assurer de vous tenir au courant de mes nouvelles aventures dans a chaumière féérique du quartier Nord de Melbourne.

See HIS view
See His ans Hers Pictures