Monday, December 28, 2009

La beauté

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La beauté.

La beauté partout.

La beauté, et puis vous qui en êtes au cœur.

C’est sûr qu’il y a des fois où un nuage passe et je perds de vue le magnifique pour quelques instants. Mais au galop il revient, embaumant toute ma vie, me rappelant ma chance et mon devoir de m’émerveiller! J’adore quand nos yeux se laissent envoûter par des beautés nouvelles. Parfois on rencontre des gens qui semblent s’illuminer un peu plus chaque jour. On apprend à les connaitre, leur unicité se dévoile à nous et ils sont soudain une source d’inspiration.
Quand nous avons commencé notre périple sur la « Bruce Highway », je n’avais pas assez d’yeux pour enregistrer tous les méandres des branches d’eucalyptus et toutes les nuances chaudes des écorces de melaleucas… Et puis, j’ai manqué d’eau dans ce continent presque complètement sec. Le grizzly et l’écureuil en moi cherchaient la fraîcheur d’un ruisseau bordé de fougères. Et puis, magie. Comme la larve qui sort de son corps pour devenir libellule, le paysage s’est muté en cette nourriture de l’âme qui chaque jour fascine et fait sourire. Quand je vais ou reviens du travail, les grands « gum trees » au feuillage épars semblent profiter du peu de vent pour chorégraphier la plus belle danse du moment. Leur grande silhouette émerge des fines hautes herbes tant aimées des kangourous et vient se fracasser sur un ciel bleu brillant parsemé de monticules blancs immaculés. Je perle de sueur et de bonheur d’être « accro » à ce sentiment de découverte, d’adaptation, de fascination. De toujours être plus que satisfaite avec ce qui m’entoure à ce moment donné.

Ce sentiment de bonheur constant demande quand même de constants efforts, que j’adore faire ça c’est sûr! Par exemple, pour moi, l’expression « Notre pain quotidien » ne fait qu’un avec toutes les miches que je dois jeter chaque jour, J’étais tellement bien, dans ma bulle loin des vérités douloureuses de l’industrie alimentaire… C’est certain que j’en apporte à certains amis proches, mais cette ville est tellement petite, que si je commence à donner même une petite partie de ce qu’on jette, il n’y aura plus de clients! Ça me brise le cœur à chaque fois. Et puis il y a l’utilisation du papier, avec lequel on doit tout nettoyer et sécher pour des raisons hygiéniques, le chlore qui empeste sur mes mains même la nuit, et le recyclage qui est juste complètement inexistant. Comme à l’auberge d’ailleurs. En bonne citoyenne, j’ai appelé le conseil pour m’assurer du bon fonctionnement de la cueillette des bacs. Rassurée, je ramasse maintenant les bouteilles de mes collèges et vais les porter dans les bacs à la plage. À voir leur réaction, j’ai espoir qu’un jour elles le fassent elles-mêmes… Mais, comme mentionné plus haut, ce n’est pas assez pour perdre mon enthousiasme face à chaque jour que la vie amène!

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4 comments:

  1. Tu es une belle âme...

    Michelle

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  2. Que oui! Bonne suite belle Stéphanie!

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  3. Yééééé! Je peux maintenant vous écrire! Ça ne semble pas fonctionner dans le profil de Marc, par contre :s

    Je vous aime. Ici l'été n'est pas ni convaincu ni convaincant. Que ceux qui ne croient pas aux changements climatiques viennent faire un tour au Pérou! (à pied si possible:P)

    Ici aussi on entend "Land Down Under" à tous les jours. On ne se sauve pas des années 80!

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